Published on March 15, 2024

Léguer votre chalet au Québec déclenche un impôt sur le gain en capital pouvant atteindre des centaines de milliers de dollars, mais cette facture n’est pas une fatalité.

  • Les solutions classiques comme l’assurance vie ou la désignation en résidence principale sont utiles, mais souvent insuffisantes lorsqu’utilisées seules.
  • La clé réside dans une stratégie intégrée qui combine des outils juridiques (fiducie, convention) et une bonne gouvernance familiale pour prévenir les conflits.

Recommandation : Anticipez et structurez la transmission de votre vivant pour protéger à la fois votre patrimoine financier et l’harmonie familiale.

Pour de nombreux parents propriétaires au Québec, le chalet est bien plus qu’un simple bien immobilier. C’est le cœur des souvenirs familiaux, un héritage bâti sur des décennies de moments précieux. Pourtant, une angoisse tenace accompagne ce patrimoine affectif : la facture fiscale qui attend les enfants au moment de la succession. Au décès, le fisc considère que vous avez vendu tous vos biens à leur juste valeur marchande, ce qui déclenche un impôt sur le gain en capital souvent colossal sur la plus-value du chalet.

Face à ce constat, les premières idées qui viennent à l’esprit sont souvent de désigner le chalet comme résidence principale ou de souscrire une assurance vie pour couvrir les frais. Ces stratégies sont valides, mais elles ne sont que des pièces d’un casse-tête bien plus complexe. La véritable erreur serait de les considérer de manière isolée, sans une vision d’ensemble. La transmission d’un tel actif ne peut se résumer à un simple calcul d’optimisation fiscale.

La perspective que nous vous proposons est différente. Et si la clé n’était pas seulement de réduire l’impôt, mais de mettre en place une véritable gouvernance familiale autour du chalet ? La transmission réussie est un acte de planification qui aligne les outils juridiques et fiscaux sur une volonté profonde : assurer la pérennité du lieu et préserver l’harmonie entre les héritiers. Il s’agit de passer d’une logique de réaction face à l’impôt à une démarche de fiscalité anticipatoire, au service d’un projet familial.

Cet article vous guidera à travers huit stratégies concrètes. Nous les aborderons non pas comme des options séparées, mais comme les composantes d’un plan intégré et réfléchi, vous donnant les outils pour bâtir une succession sereine et juste pour tous.

Sommaire : Stratégies de transmission de patrimoine immobilier au Québec

Vendre votre maison 1 $ à votre enfant : pourquoi le fisc va vous redresser ?

L’idée de vendre le chalet à un enfant pour une somme symbolique de 1 $ peut sembler être une solution simple et généreuse pour éviter les impôts. En réalité, c’est l’un des pires pièges fiscaux que vous puissiez tendre à votre famille. La loi fiscale canadienne est très claire : une transaction entre personnes liées doit se faire à la juste valeur marchande (JVM). Si vous vendez en deçà, le fisc vous imposera comme si vous aviez vendu à la JVM, mais votre enfant, lui, héritera d’un coût d’acquisition de 1 $. Cela crée une situation de double imposition désastreuse.

Prenons un exemple concret. Michel vend à sa fille Jennifer un chalet d’une JVM de 1 000 000 $ pour 1 $. Son prix de base rajusté (PBR), soit son coût d’achat initial plus les améliorations, est de 500 000 $. Michel réalisera un gain en capital de 500 000 $ et devra payer l’impôt correspondant. Des années plus tard, si Jennifer vend le chalet à sa JVM de 2 000 000 $, son gain en capital sera calculé sur la base de son coût d’achat de 1 $, soit un gain de 1 999 999 $. Le gain initial de 500 000 $ de Michel sera donc imposé une seconde fois.

L’enjeu est d’autant plus important que la fiscalité sur les gains importants s’est alourdie. Selon les nouvelles mesures fiscales de 2024, le taux d’inclusion des gains en capital passera à 66,7% pour les gains dépassant 250 000 $ pour les particuliers, contre 50 % auparavant. Une planification inadéquate peut donc coûter très cher. La solution légale est de vendre le chalet à sa pleine JVM, de financer l’achat par un billet à ordre, puis de faire un don à votre enfant du montant du billet. Ainsi, votre enfant obtient un PBR égal à la JVM, évitant la double imposition future.

Comment désigner votre résidence principale pour maximiser l’exemption fiscale ?

L’exemption pour résidence principale est l’un des avantages fiscaux les plus puissants au Canada. Elle permet de vendre votre résidence principale sans payer d’impôt sur le gain en capital. La bonne nouvelle est que vous pouvez désigner votre chalet comme résidence principale pour certaines années, même si vous ne l’habitez pas en permanence. La mauvaise nouvelle est que vous ne pouvez désigner qu’une seule résidence principale par famille pour une année donnée. Le choix entre la maison et le chalet devient donc un arbitrage stratégique.

La décision repose sur un calcul simple : quelle propriété a généré le plus grand gain en capital annuel moyen ? La formule de l’exemption, connue comme la règle du “+1”, permet de couvrir une année de plus que le nombre d’années de désignation. Cela offre une flexibilité intéressante. Si vous avez possédé deux propriétés simultanément pendant 10 ans, vous pouvez par exemple désigner la maison pour 4 ans et le chalet pour 7 ans (4 + 7 = 11, soit 10 ans + 1).

Le tableau suivant illustre comment une planification optimale peut générer des économies substantielles. Il compare une situation où un couple possède une maison et un chalet, et choisit quelle propriété désigner pour chaque année afin de minimiser l’impôt total.

Stratégie de désignation optimale avec la règle du “+1”
Propriété Période de détention Gain en capital Gain annuel moyen Stratégie optimale
Maison principale 2007-2016 (10 ans) 80 000 $ 8 000 $/année Désigner 3 années + 1 = 40% d’exemption
Chalet 2009-2016 (8 ans) 100 000 $ 12 500 $/année Désigner 7 années + 1 = 100% d’exemption
Comme le montre cette analyse comparative issue d’un cas réel, l’économie d’impôt réalisée est de 13 000 $ par rapport au scénario sans planification.

Ce calcul doit être fait au moment de la vente de l’une des propriétés ou au décès. Il est donc crucial de conserver tous les documents et factures d’améliorations pour les deux propriétés afin d’établir correctement leur PBR et de faire le choix le plus judicieux.

Assurance vie : est-ce la meilleure solution pour couvrir les gains en capital au décès ?

L’un des plus grands défis de la succession d’un chalet est le manque de liquidités. Au décès, la succession doit payer l’impôt sur le gain en capital, mais le chalet lui-même ne génère pas d’argent. Si les héritiers n’ont pas les fonds nécessaires, ils peuvent être forcés de vendre le chalet en catastrophe pour régler la facture fiscale, allant à l’encontre de la volonté des parents. C’est ici que l’assurance vie entre en jeu comme un outil de planification efficace.

Le principe est simple : les parents souscrivent une police d’assurance vie dont le capital-décès est libre d’impôt et calculé pour couvrir le montant estimé de l’impôt futur. Au décès, la prestation d’assurance est versée à la succession ou directement aux enfants, leur fournissant les liquidités nécessaires pour payer l’impôt sans avoir à toucher au chalet. Pour un chalet acheté 25 000 $ en 1970 qui vaut aujourd’hui 400 000 $, le gain en capital est de 375 000 $. L’impôt à payer pourrait facilement dépasser 100 000 $, une somme que peu d’héritiers peuvent débourser rapidement.

Il est important de noter que l’assurance vie ne réduit pas l’impôt ; elle le finance. C’est une solution de liquidité, pas une stratégie d’évitement fiscal. Son principal avantage est sa simplicité et son efficacité pour garantir que la volonté de conserver le chalet dans la famille soit respectée. La planification successorale devient alors une discussion rassurante sur l’avenir plutôt qu’une source d’anxiété.

Famille québécoise réunie autour d'une table en bois avec un conseiller, discutant de planification successorale de manière sereine.

Comme on peut le voir, aborder ces sujets en amont permet de transformer une charge potentielle en un projet familial collaboratif. L’assurance vie est souvent le moyen le plus direct de s’assurer que les questions financières ne viendront pas entacher l’héritage émotionnel du chalet. Il est toutefois recommandé de magasiner sa police, car les primes peuvent varier considérablement.

L’erreur de laisser un chalet en héritage à 3 enfants sans règles écrites

Léguer un chalet à plusieurs enfants en copropriété indivise, sans aucune structure, est une recette pour les conflits familiaux. Les questions pratiques se posent très vite : qui paie pour le nouveau toit ? Qui peut l’utiliser pendant les semaines de la construction ? Et que se passe-t-il si un des enfants, pour des raisons financières ou personnelles, souhaite vendre sa part ? Sans règles claires, ces désaccords peuvent rapidement détruire l’harmonie familiale et mener à des batailles juridiques coûteuses.

La solution pour prévenir ces problèmes est de mettre en place, de votre vivant ou par testament, une convention d’indivision notariée. Ce document juridique est le pacte de “gouvernance familiale” du chalet. Il établit des règles claires sur tous les aspects de la copropriété. Il répond aux questions essentielles : comment les coûts d’entretien seront-ils répartis ? Comment le calendrier d’utilisation sera-t-il géré ? Plus important encore, il peut inclure un droit de préemption, qui oblige un enfant souhaitant vendre sa part à l’offrir d’abord à ses frères et sœurs à un prix prédéterminé, empêchant ainsi qu’un étranger n’entre dans la copropriété.

La mise en place de cette convention force une discussion nécessaire entre les héritiers pour s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde. C’est l’outil par excellence pour transformer un héritage potentiellement conflictuel en un projet commun et durable.

Votre plan d’action pour une convention d’indivision solide

  1. Points de contact : Définir clairement les parts de chaque indivisaire (présumées égales par défaut) et les responsabilités de chacun.
  2. Collecte : Inventorier les droits et obligations, comme le droit d’usage du bien et le respect des droits des autres propriétaires.
  3. Cohérence : Prévoir des mécanismes de décision pour les dépenses et un droit de préemption en cas de volonté de vente d’une part.
  4. Mémorabilité/émotion : Établir des règles pour la gestion quotidienne (calendrier, invités) afin de préserver l’aspect “lieu de rassemblement”.
  5. Plan d’intégration : Prévoir le renouvellement de la convention (la durée maximale est de 30 ans) et la publier au Registre foncier du Québec pour la rendre opposable à tous.

En fin de compte, une convention bien rédigée protège non seulement l’actif financier, mais surtout l’héritage le plus précieux : les relations familiales.

Quand créer une fiducie familiale pour protéger vos actifs immobiliers ?

Lorsque la valeur du chalet est très élevée ou que la situation familiale est complexe, la fiducie familiale devient un outil de planification successorale incontournable. Une fiducie est une entité juridique qui détient des biens pour le compte de bénéficiaires (vos enfants et petits-enfants). En transférant le chalet à une fiducie de votre vivant, vous le sortez de votre patrimoine personnel. Au décès, le chalet n’appartient plus à vous, mais à la fiducie, ce qui permet d’éviter la disposition réputée et donc l’impôt sur le gain en capital à ce moment précis.

La fiducie offre une flexibilité et une protection incomparables. Elle permet de dicter précisément comment le chalet sera géré après votre départ, qui pourra en bénéficier et à quelles conditions. C’est un excellent moyen de protéger l’actif contre d’éventuels créanciers ou en cas de divorce d’un des enfants. Comme le souligne un expert :

En plus de l’avantage associé à la planification fiscale, le fait de détenir un chalet dans une fiducie entre vifs permet d’éviter les frais d’homologation au décès dans les provinces et territoires où de tels frais s’appliquent. Ces frais ne sont pas exigés parce qu’un bien détenu au sein d’une fiducie n’est pas considéré comme faisant partie de la succession d’un défunt.

– BDO Canada, Le chalet familial : conseils pour la planification successorale

Cependant, une fiducie a des coûts de mise en place et de gestion. De plus, elle est assujettie à une règle de “disposition réputée” tous les 21 ans, où elle est censée vendre ses actifs à la juste valeur marchande, ce qui déclenche l’impôt. C’est donc une solution qui doit être planifiée sur le long terme. Le tableau suivant compare les principaux types de fiducies au Québec pour la détention d’un bien immobilier.

Types de fiducies pour le patrimoine immobilier au Québec
Type de fiducie Avantages Inconvénients Situation idéale
Fiducie testamentaire Report d’impôt si transfert au conjoint survivant, protection des actifs, pas de disposition au décès du particulier Imposition au taux maximal après 36 mois Transmission au conjoint puis aux enfants
Fiducie familiale discrétionnaire Les enfants bénéficient du patrimoine sans contrôle direct, flexibilité de distribution Disposition réputée au 21e anniversaire de la fiducie Valeur > 1M $, héritiers multiples
Fiducie en faveur de soi-même (65+) Efficience fiscale, seul le constituant reçoit revenus/capital de son vivant Disponible seulement pour 65 ans et plus Protection contre l’inaptitude

Le choix du type de fiducie dépend entièrement de vos objectifs : reporter l’impôt, protéger les actifs des héritiers ou planifier en cas d’inaptitude.

Comment geler la valeur de vos actions pour transférer la plus-value future à vos enfants ?

Pour les propriétaires de chalet qui sont également des entrepreneurs, une stratégie de planification fiscale très puissante existe : le gel successoral. Cette technique s’applique à votre entreprise, mais ses bénéfices peuvent avoir un impact direct sur la transmission de votre patrimoine personnel, y compris le chalet. Le principe est de “geler” la valeur actuelle des actions de votre compagnie entre vos mains et de transférer toute la croissance future à vos enfants via de nouvelles actions.

Concrètement, vous échangez vos actions ordinaires (qui prennent de la valeur) contre des actions privilégiées d’une valeur fixe équivalente. Simultanément, une fiducie familiale ou vos enfants directement souscrivent à de nouvelles actions ordinaires pour une valeur nominale. Ainsi, vous conservez le contrôle et la valeur actuelle de votre entreprise, mais toute la plus-value future s’accumule entre les mains de la prochaine génération, libre d’impôt pour vous. Au décès, vous ne serez imposé que sur la valeur “gelée” de vos actions privilégiées, et non sur des décennies de croissance future.

Cette stratégie est d’autant plus intéressante avec les règles sur l’exonération cumulative des gains en capital (ECGC) sur les actions de PME admissibles. Selon les annonces du gouvernement, cette exonération passera à 1 250 000 $ à compter du 25 juin 2024. Un gel successoral bien exécuté permet de multiplier l’utilisation de cette exemption au sein de la famille. Les liquidités générées par la vente éventuelle de l’entreprise ou les dividendes peuvent alors servir à financer l’impôt sur le chalet ou à créer un fonds d’entretien, liant ainsi la planification d’entreprise à la planification familiale.

Vendre le “big house” : quand réduire la taille de votre logement pour libérer du capital ?

Parfois, la solution la plus simple est aussi la plus efficace. Une stratégie souvent négligée consiste à utiliser l’actif qui bénéficie du meilleur traitement fiscal, votre résidence principale, pour “financer” la transmission de celui qui est le plus lourdement taxé, le chalet. Cette approche, souvent appelée “downsizing”, consiste à vendre la grande maison familiale une fois que les enfants ont quitté le nid.

Le gain en capital réalisé sur la vente de votre résidence principale est entièrement exempt d’impôt. En vendant la maison pour déménager dans un logement plus petit et moins coûteux (un condo, par exemple), vous libérez un capital important, net d’impôt. Ces liquidités peuvent alors être utilisées à plusieurs fins stratégiques :

  • Payer l’impôt anticipé : Vous pouvez choisir de faire un don du chalet à vos enfants de votre vivant et utiliser le capital libéré pour payer l’impôt sur le gain en capital qui en résulte.
  • Créer un fonds de prévoyance : Placer ces fonds dans un portefeuille de placements qui générera des revenus pour couvrir l’impôt au moment de votre décès.
  • Financer l’entretien du chalet : Mettre en place un fonds dédié à l’entretien et aux rénovations futures du chalet, allégeant ainsi le fardeau pour vos enfants.

Cette décision est autant un choix de vie qu’une manœuvre financière. Elle permet non seulement de simplifier sa situation patrimoniale, mais aussi de s’assurer activement que le chalet ne deviendra pas un fardeau financier pour la génération suivante. C’est une façon pragmatique de prendre le contrôle de sa succession et de garantir la pérennité du lieu de rassemblement familial.

À retenir

  • La vente d’un chalet à 1$ à un enfant est un piège fiscal qui entraîne une double imposition. La loi exige une transaction à la juste valeur marchande.
  • La transmission d’un chalet n’est pas qu’une question fiscale; c’est un acte de gouvernance familiale. Une stratégie intégrée est nécessaire.
  • Des outils juridiques comme la fiducie familiale et la convention d’indivision sont essentiels pour protéger le patrimoine et préserver l’harmonie familiale.

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La question de détenir le chalet personnellement ou via une société de gestion (holding) est une autre strate de planification avancée. Placer le chalet dans une société peut offrir une protection accrue contre les créanciers et simplifier grandement le transfert de propriété, qui se fait alors par un simple transfert d’actions plutôt qu’une vente immobilière complexe. Cela permet également une plus grande flexibilité dans la structuration de la succession, en utilisant des catégories d’actions différentes pour les enfants, par exemple.

Toutefois, cette stratégie a un inconvénient majeur et souvent rédhibitoire : en transférant le chalet à une société, vous perdez définitivement la possibilité de réclamer l’exemption pour résidence principale. Cet avantage fiscal est réservé aux particuliers. De plus, une société de gestion entraîne des coûts administratifs annuels (comptabilité, déclarations fiscales) qui peuvent s’élever à plusieurs milliers de dollars.

La décision dépend donc entièrement de vos priorités. Si l’objectif principal est la protection des actifs et la flexibilité de la transmission dans un contexte d’affaires complexe, la société de gestion peut être envisagée. Si l’optimisation fiscale via l’exemption pour résidence principale est primordiale, la détention personnelle est quasi obligatoire. En fin de compte, il n’y a pas de solution unique. Chaque outil, de la simple assurance vie à la complexe fiducie ou au gel successoral, doit être évalué à l’aune de votre situation unique et, surtout, de votre vision pour l’avenir du chalet.

L’objectif ultime est de transformer une source d’inquiétude en un héritage transmis en toute sérénité. Pour évaluer la meilleure stratégie adaptée à votre situation familiale et financière, l’étape suivante consiste à consulter un notaire ou un planificateur financier spécialisé en succession.

Written by Jean-François Bouchard, Avocat spécialisé en droit immobilier et protection du consommateur, avec une pratique axée sur les relations locateurs-locataires et la copropriété divise. Expert des lois régissant le Tribunal administratif du logement (TAL) et le Code civil du Québec.